Projet d'étude
Il s'agissait d'investir un lieu de 400 m2 sur 3 niveaux, d'y intégrer des chambres d'hôtes urbaines et une programmation libre. Le projet choisit de revisiter le concept de club de gentlemen dans une inversion de valeurs. Les gens se réunissent ici non pas pour refaire le monde à distance mais pour prendre le temps de fabriquer soi-même. Le lieu n’est pas exclusif mais s’ouvre à l'extérieur pour partager les idées et les pratiques. On se déchausse en entrant pour entrer symboliquement avec humilité dans les lieux. Loin de la frénésie et des enjeux citadins on y est en quête de calme et d’harmonie. Le lieu ne cherche pas à exprimer la supériorité de quelques-uns mais plutôt l’humble place de l’homme. Ainsi, à l'opulence, au luxe et à la recherche de perfection se substituent plutôt un foisonnement décomplexé et imparfait de couleurs, de tissus, de motifs qui inscrivent la création humaine dans une continuité organique de la nature.
Inspirées d'architectures vernaculaires, de fragiles structures en bois et en tissus s’imbriquent, se suspendent dans la structure métallique existante. Le sentiment de confort n’est pas créé dans le superflu et l’accumulation de prestations mais par l’évocation de la cabane, du refuge protecteur primitif. L’espace au sous-sol, qui s’ouvre au public, affirme le caractère spirituel mais profane des lieux : loin de se monter écrasante, l’architecture, par l'usage d'un tressage de matériaux à grande échelle, crée une enveloppe douce et apaisante qui invite à la réflexion.
